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Extrait:Par Geoffrey Smith Investing.com -- Cétait vraiment inévitable. Les réalités de la poussée post-pan
Par Geoffrey Smith
Investing.com -- Cétait vraiment inévitable.
Les réalités de la poussée post-pandémique de linflation dans le monde ont finalement submergé la Banque centrale européenne la semaine dernière, la forçant à reconnaître - même si ce nest encore quimplicitement - quelle devra resserrer sa politique plus tôt quelle ne le pensait.
Les rendements des obligations dÉtat de la zone euro ont bondi dans le sillage de la conférence de presse de la présidente Christine Lagarde jeudi dernier, et les contrats à terme sur les taux dintérêt à court terme supposent désormais que le taux descompte de la BCE, bloqué à -0,5 % depuis 2019 et inférieur à zéro depuis 2013, augmentera de quelque 40 points de base dici la fin de lannée.
Les actions des banques de la zone euro, déprimées depuis des années par la politique de taux négatifs de la BCE, se sont envolées, en conséquence. Lindice Stoxx 600 Banks est en hausse de 13 % depuis le début de lannée, tandis que les actions de Deutsche Bank (DE:DBKGn) et de sa petite rivale Commerzbank (DE:CBKG) sont en hausse de plus de 30 %, au plus haut depuis 2018.
Il est rare que les marchés aient autant bougé sur la base de ce qui na pas été dit, plutôt que de ce qui a été dit. Les marchés ont réagi à la façon dont Lagarde a décliné une invitation à répéter des commentaires quelle avait faits en décembre, à savoir quune hausse des taux dintérêt était très improbable cette année.
Au lieu de cela, elle a fait le commentaire plutôt lapidaire suivant : La situation a effectivement changé. Et pour sassurer que personne ne manque ce changement, Mme Lagarde a souligné limportance de la prochaine réunion de la banque en mars, au cours de laquelle elle actualisera ses prévisions économiques pour les deux prochaines années.
La BCE aime toujours synchroniser les changements majeurs de politique avec ses mises à jour de prévisions. Celles de mars montreront probablement que linflation restera au-dessus de lobjectif à moyen terme de la banque, à savoir 2 %, pendant toute cette année et peut-être même lannée prochaine. Cela donnera à la BCE toutes les raisons dont elle a besoin pour resserrer sa politique monétaire.
Comme la Réserve fédérale, la BCE considère quil est nécessaire darrêter ses achats dobligations avant de relever les taux dintérêt. La BCE a acheté pour environ 80 milliards deuros dobligations par mois pendant la pandémie. Ces achats devaient être réduits à 40 milliards deuros par mois à partir davril, à 30 milliards deuros à partir de juin et à un engagement illimité de 20 milliards deuros en septembre. Mais si, comme la déclaré le chef de la banque centrale néerlandaise, Klaas Knot, le week-end dernier, le premier relèvement du taux dintérêt devrait avoir lieu en octobre, les achats dactifs devront alors cesser complètement. Il nest pas étonnant que les marchés obligataires naient pas apprécié le changement de ton de Mme Lagarde.
Pour beaucoup, la surprise viendra du fait que la BCE a attendu si longtemps pour rejoindre ce qui est une tendance presque mondiale des banques centrales à essayer dempêcher linflation de prendre racine. Alors que les marchés émergents, puis la Réserve fédérale, ont déjà réduit leurs mesures de relance de lère de la pandémie au cours de lannée dernière, la BCE a résolument résisté à cette tendance, hantée par le souvenir de ses hausses de taux prématurées après la grande crise financière dil y a dix ans. Ces erreurs ont déclenché une crise de confiance dévastatrice dans la viabilité de leuro et, pour certains membres de lunion monétaire, une décennie perdue de croissance économique.
En toute honnêteté, la BCE dispose de solides arguments pour ne pas suivre aveuglément le troupeau de banques centrales qui se précipitent pour resserrer leurs taux. La zone euro est une économie suffisamment grande pour générer sa propre dynamique ; les licenciements au début de la pandémie nont pas été aussi spectaculaires dans la zone euro quaux États-Unis, de sorte que, bien quil existe aujourdhui des poches de tension et que le taux de chômage officiel soit à son plus bas niveau de lère euro (7,0 %), le marché du travail de la zone euro est loin dêtre aussi tendu que celui des États-Unis. Les salaires ont - jusquà présent - montré peu de signes montrant que les travailleurs tentent de récupérer ce quils ont perdu à cause de linflation.
Plus important encore, la majeure partie de linflation annuelle record de 5,1 % enregistrée au cours des 12 derniers mois est due aux prix de lénergie, sur lesquels la BCE na aucun pouvoir, et qui peuvent baisser aussi fortement quils augmentent.
Il y a toutefois des raisons de penser que cette fois-ci, cest différent. Ce ne sont pas tant les prix du pétrole qui sont à lorigine de la flambée actuelle que ceux du gaz naturel. Limpasse avec la Russie au sujet de Nord Stream 2 a déjà duré plus longtemps que prévu, et les prix de gros du gaz et de lénergie se sont installés dans des fourchettes bien supérieures à leurs moyennes historiques.
Jusquà présent, la réponse des gouvernements européens a été dannoncer des subventions pour les factures de combustible des ménages, en partant du principe que cette hausse passera comme dautres avant elle et que les subventions - comme tant dautres avant elles - pourront être supprimées progressivement lors de périodes plus favorables. Cest peut-être le cas, mais à court terme, les milliards mobilisés par le programme Next Generation de lUE vont être dépensés en subventions fiscalement non durables pour une consommation de carburant non durable sur le plan environnemental. Si cela nest pas suffisant pour que la BCE, qui se veut écologique, devienne un faucon, il est difficile de voir ce qui le sera.
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